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Le saviez-vous ?

Le cimetière du Père-Lachaise est le lieu le plus boissé de la capitale avec un total de 5 300 arbres sur une superficie de « seulement » 44 hectares (600 mètres sur 700 mètres). Le cimetière parait sans nul doute beaucoup plus grand qu’il ne l’est réellement. La raison est simple, la ligne droite est très rare, et l’horizon est toujours encombré par la cime d’un arbre, un escalier ou un monument funéraire.

Thématique
Détails
  • Lieu-dit :
    Cimetière du Père-Lachaise (division 19)
  • Adresse :
    chemin du dragon
  • Date/période du vestige :
    1818
  • Droit d'accès :
    Gratuit
Accessible
Accessibilité aujourd’hui : 8 h 00 min - 18 h 00 min
  • Lundi

    8 h 00 min - 18 h 45 min

  • Mardi

    8 h 00 min - 18 h 00 min

  • Mercredi

    8 h 00 min - 18 h 00 min

  • Jeudi

    8 h 00 min - 18 h 00 min

  • Vendredi

    8 h 00 min - 18 h 00 min

  • Samedi

    8 h 30 min - 18 h 00 min

  • Dimanche

    9 h 00 min - 18 h 00 min

  • 28 mars 2024 13 h 57 min

Description

Direction la 19ème division du cimetière Père-Lachaise pour découvrir l'un des monuments funéraires les plus insolites et imposants de la nécropole : le mausolée de la comtesse DEMIDOFF. Cette sépulture à colonnades de plus de 10 mètres de haut s'étendant sur 12m2 trône au pied d'une butte, dominant fièrement le cimetière. La résidente du monument funéraire, la baronne stroganoff (né Elizaveta Alexandrovna Stroganova en 1779), était une aristocrate russe, héritière de riches industriels ayant réussi dans le commerce de sel et la fourrure. En 1795, à l'âge de seize ans, elle épousa Nikolai Nikitich Demidov (Demidoff), comte, diplomate et mécène appartenant à l'une des familles russes les plus riches du pays jusqu'à la chute du dernier tsar. Après quelques années passées à Paris, le couple dû s'installer hors de l'hexagone suite à la montée des tensions entre la France et la Russie. Ils se séparèrent en 1812, après la naissance de leur second enfant. Élisabeth Alexandrovna s'installa à Paris, ville de ses premiers amours, où elle mourut 6 ans plus tard, à l'âge de 40 ans.  

Son corps fut inhumé dès le lendemain dans ce monument qui nécessita de grands aménagements souterrains pour accueillir le mausolée en marbre blanc de la comtesse. Au milieu du 19ème siècle, le mausolée fut transféré à son emplacement actuel, dans la 19ème division sur un socle frappé de symboles, clins d'oeil au clan Demidoff : le marteau du forgeron, la zibeline et le loup. Pas d'information sur la cause de ce déménagement, sans doute une terre meuble qui n'aurait résisté au poids des fondations du mausolée...

Plan de coupe du mausolée de la comtesse Demidoff. Normand, 1832 / Copyright perelachaisehistoire.fr

Bien que la magnificence du monument a de quoi surprendre, la légende qui plane depuis plus d'un siècle au-dessus du monument funéraire est d'autant plus intéressante. La Comtesse aurait déposé un testament chez un notaire parisien invitant les intéressés à venir veiller à côté de son corps durant 365 jours et 366 nuits en échange d'un lègue de la totalité de sa fortune, environ 2 millions de roubles. Un article du Temps datant de novembre 1896 relate cette histoire à travers un entretien du conservateur du Père Lachaise (par le journaliste Adolphe Brisson). 3 ans plus tôt, outre-atlantique, un autre article du Sunday Herald de Chicago précisait certaines contre-vérités sur l'histoire de cette fable qui, aujourd'hui, auraient pu être qualifiées de Fake News. La diffusion en grande pompe de cette légende à travers le monde a eu comme résultat l'envoi d'un grand nombre de lettres de candidature à destination du conservateur du Père Lachaise. 6 lettres ont été conservées aux Archives de Paris de 5 pays différents. En voici une datant du 29 novembre 1893, provenant de la petite ville de Monmouth, dans l'Illinois :

Archives de Paris 1326W11 - lettre de candidature pour la veillée de la comtesse Demidoff
Archives de Paris 1326W11 - lettre de candidature pour la veillée de la comtesse Demidoff - copyright perelachaisehistoire.fr

Aucune preuve tangible n'existe sur ce testament, ni sur la prétendues tentatives échouées de candidats (dont un qui aurait tenu 3 semaines d'affilée dans le tombeau avant de perdre la raison). La légende doit rester ce qu'elle est, des faits qui reste de l'ordre de l'utopie. A partir de là, nous pouvons nous laisser bercer par cette histoire fantasque !

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