Détails
  • Lieu-dit :
    L'Atelier des Lumières
  • Adresse :
    38 Rue Saint-Maur
  • Date/période du vestige :
    1835
  • Droit d'accès :
    Payant (droit d'entrée)
Inaccessible
Accessibilité aujourd’hui : 10 h 00 min - 18 h 00 min
  • Lundi

    10 h 00 min - 18 h 00 min

  • Mardi

    10 h 00 min - 18 h 00 min

  • Mercredi

    10 h 00 min - 18 h 00 min

  • Jeudi

    10 h 00 min - 18 h 00 min

  • Vendredi

    10 h 00 min - 22 h 00 min

  • Samedi

    10 h 00 min - 22 h 00 min

  • Dimanche

    10 h 00 min - 19 h 00 min

  • 21 novembre 2024 1 h 38 min

Description

C'est à l'occasion d'une sortie en famille dans le 11ème arrondissement que j'ai découvert cette étonnante ancienne fonderie rue Saint-Maur, plus connue sous le nom d'Atelier des Lumières. L'entrée ne paye pas de mine, seul le auvent en saillie d'un immeuble résidentiel, sans trait de caractère spécifique, se démarque du reste. Mais ce n'est qu'une fois à l'intérieur du bâtiment que la magie opère...

Entrée principale de l'Atelier des Lumières
Entrée principale de l'Atelier des Lumières

Occupant plus de 3 300m2 de friches industrielles, l'ancienne fonderie du chemin-vert s'est muée en un centre d'art numérique. Un an après son ouverture officielle et le succès de l'exposition inaugurale de Gustav Klimt, l'Atelier des Lumières propose une immersion totale à la découverte des 2 000 oeuvres picturales de Vincent Van Gogh. Cette prouesse technique fut possible grâce à la technologie AMIEX, diffusant 3 000 images en mouvement constant depuis 120 projecteurs laser couplés à 50 haut-parleurs à directivité contrôlée, une vraie innovation technique ! Mais au-delà de l'aspect technologique, l'Atelier des Lumières affiche à son compteur plus de 150 ans d'activité industrielle. Un lieu riche en histoire qui vaut le coup de s'y attarder quelques minutes !

L'art de mêler l'art à l'Histoire !

Créée en 1835 par les Frères Plichon, cette fonderie d'acier, en activité durant près de 100 ans, a travaillé pour la Marine de Guerre et le secteur du chemin de fer. Son créneau : la fabrication de moulages en fonte de fer très résistants, pouvant atteindre un poids de 10 tonnes. Quatre générations de propriétaires Plichon se sont succédées jusqu'en 1929.

Affiche publicitaire des deux sociétés des Fréres Plichon / Copyright atelier-lumieres.com
Affiche publicitaire des deux sociétés gérées par les Fréres Plichon / Copyright atelier-lumieres.com
Fonderie du Chemin-Vert en activité au 19ème siècle / Copyright atelier-lumieres.com
Fonderie du Chemin-Vert en activité au cours du 19ème siècle / Copyright atelier-lumieres.com

Coulée par la crise boursière et la forte concurrence des entreprises de soudure, de forge et de matières plastiques, la société mit la clé sous la porte en 1935. Nouvelle acquéreuse du terrain et des immeubles suite à la dissolution de l'entreprise des Frères Plichon, la famille Martin lance à son tour, une activité de conception et de vente de machines-outils. Une affaire qui dura 65 ans. Ce n'est qu'en 2000 que la société se délocalise, laissant les lieux inoccupés pendant plus de 10 ans. En 2013, Bruno Monnier, Président de Culturespaces, une entreprise connue pour la création de centres d'art et l'organisation d'expositions artistiques innovantes en France, découvre cette ancienne fonderie restée sans résident depuis bien trop longtemps. Il propose à la Famille Martin de donner une seconde jeunesse aux 3 000 m2 de friches industrielles et de créer un centre d'art numérique dans la grande halle et ses annexes. La famille Martin est séduite par l'idée et accepte de leur louer l'ensemble des espaces inoccupés. 4 ans plus tard et après de nombreux travaux, l'ancienne fonderie renait de ses cendres et l'Atelier des Lumières ouvre ses portes au public.

Ancienne porte de la Fonderie aujourd'hui condamnée
Ancienne porte de la Fonderie aujourd'hui condamnée
Ancien réservoir de la fonderie
Ancien réservoir de la fonderie
Ancien bassin de la fonderie
Ancien bassin de la fonderie

Une expérience unique...qui a un prix !

Cette revalorisation du patrimoine culturel à travers le projet de Bruno Monnier rend l'expérience stupéfiante. Entre la cheminée, la tour de séchage, le bassin et le réservoir d'eau de l'ancienne halle, un dédale de peintures sillonne les volumes sous des sons entrainants pendant plus de 30 minutes. Une pause artistique immersive mais qui a un prix... Le billet pour une personne est annoncé à 14,50 €, un tarif que j'ai du mal à justifier et qui, malheureusement, ne favorise pas la démocratisation culturelle et la découverte d'artistes au plus grand nombre qui ont marqué leur temps comme Van Gogh ou Gustav Klimt. Une expérience à vivre malgré tout dans un lieu qui a marqué son histoire !

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