En saillie du mur pignon à l’angle entre la rue de l’Hôtel de Ville et la rue des Barres, une étrange sculpture attise la curiosité. Ce vestige architectural nous propulse 3 siècles en arrière. Il s’agit du fronton de l’Hôtel de Noirat qui, malgré les siècles, a gardé toute sa superbe : on peut facilement reconnaitre une lucarne, une guirlande et un visage d’enfants en tête du fronton. En contrebas, vous pourrez reconnaitre un cadran solaire qui provient, lui, de la façade sur jardin qui donnait jadis sur la cour du 4 rue des Blancs-Manteaux. Au 19ème siècle, une compagnie d’assurance prit possession de l’Hôtel de Noirat en vue de construire, à la place, un immeuble plus récent. En 1939, la destruction fut décidée à condition de restituer à l’Etat le fronton et le cadran solaire, classés Monuments Historiques depuis 1926. La municipalité de Paris entreposa les fragments de l’Hôtel dans un dépôt avant de les exposer sur l’actuel mur pignon du nouvel immeuble des Compagnons du Devoir, construit par l’architecte Claude Barré en 1956.
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