Fondée en 1536, la chapelle des Saint-Julien-des-Enfants-Rouges faisait partie de l’Hôpital du même nom, créé entre 1533 et 1536 par le roi François 1er et sa soeur, Marguerite de Navarre. Destiné aux orphelins, l’origine de son nom vient des pensionnaires qui portaient des vêtements de draps de couleur rouge en signe de charité. Fermé en 1772, l’ensemble des biens et bourses du bâtiment revint à l’hôpital des Enfants-Trouvés. Dès 1806, la chapelle, décorée de vitraux représentant Francois 1er et Marguerite de Navarre, fut détruite, en cause, le prolongement de la rue des Archives jusqu’à la rue de Bretagne. Pratiquement 1 siècle plus tard, en 1898, la Commission du Vieux Paris découvrit que des vestiges de la chapelle se cachèrent au niveau du n° 90 et 92 de la rue des Archives. Séparé par le prolongement de cette dernière, ce sont un morceau du mur extérieur de la nef, la sacristie, le chevet et une trace de la porte cochère de l’hôpital qui furent retrouvés, grâce à une lettre de la chambre syndicale de la bijouterie de la ville qui en fit mention. Aujourd’hui, vous pouvez admirer ces vestiges dans la cour intérieure (accès privé) ou à travers la grille si vous l’entrée est fermée. La trace de la porte cochère est, elle, visible face au n°90 de la rue des Archives. Par arrêté du 24 mars 1925, les restes de la Chapelle des Enfants-Rouges ont été inscrits à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques de Paris.
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